La météo était incertaine, mais c'est un grand soleil qui attendait les visiteurs, ce samedi 28 mai 2016, à Roucy. Certains étaient venus de très loin, d'autres avaient dû renoncer en raison des mouvements sociaux. Toutefois, entre 150 et 200 personnes étaient présentes pour assister à l'inauguration de la stèle en hommage aux six soldats "fusillés pour l'exemple" à Roucy en 1916 et 1917.
Les plus matinaux furent certainement les anciens combattants.
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Les intervenants commencent à se préparer.
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Des militaires sont présents.
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Plusieurs journalistes couvrent l'évènement.
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La foule commence à se rassembler.
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Quelques explications.
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Les porte-drapeaux sont prêts.
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L'emplacement a été aménagé par l'association Les Iris de Roucy devant les vestiges du château.
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Madame Christelle CAS, maire de Roucy, peut ouvrir la cérémonie.
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devant les officiels concentrés,
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et un public attentif.
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Puis vient le moment émouvant du dévoilement.
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L'oeuvre est unanimement applaudie.
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C'est au tour de Monsieur Nicolas FRICOTEAUX, président du Conseil départemental de l'Aisne de prononcer un discours.
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La fin de l'allocution, juste avant...
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... le dépôt des gerbes.
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" Il m'a semblé important de na pas placer une oeuvre mortifère au milieu des habitations. Il ne s'agit ni de réaliser un monument aux morts, ni de glorifier les fusillés. Il ne s'agit pas non plus de pointer l'injustice des événements, ni la dureté des décisions du commandement, mais de montrer les conséquences de tout cela : l'absence.
L'alternance de la surface et du vide met en scène ce qui n'est plus.
La position du personnage est à la fois tragique et noble. Les six oiseaux (qui ne sont pas des colombes de la paix) évoquent plutôt la liberté, pour laquelle les soldats ont été fusillés".
Victor LEJEUNE
Léo MATHIEU interprète "Le Temps des cerises"
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avant de laisser la place à Denis ROLLAND
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Denis ROLLAND, président de la Fédération des sociétés historiques de l'Aisne, connait particulièrement les faits et relatent ceux qui ont amené à la mort les quatre premiers fusillés.
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Puis c'est au tour de Joey et de Camille, élèves en CM2 à l'école des Ponceaux à Roucy.
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Camille récite "Pâques fleuries", poème de Dieudonné GRANCIER, écrit en 1918 sur le lieu même des exécutions, la Mutte des Grillots.
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Joey dans un passage des "Saisons" d'Apollinaire. Le poète a été blessé, près de Roucy, quelques jours avant "l'incident" du 30 avril 1916. Il appartenait au même régiment que les quatre premiers fusillés.
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Encore un moment d'émotion avec "La Chanson de Craonne" interprétée par Léo sur son alto.
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Madame Nicole AURIGNY, expose la position de La Libre Pensée, sur la rhéabilitation collective des "fusillés pour l'exemple".
Victor LEJEUNE a grandi à Roucy. Il a joué dans les lieux de ces drames, sans même le savoir, mais en en soupçonnant peut-être la présence. Toutes les célébrations à Craonne ont rythmé ses jeunes années, et les paysages du grand drame de 14/18 font partie de son imaginaire.
Il est parti étudier la gravure à l'Ecole Internationale Il Bisonte à Florence, puis l'illustration à l'Institut St-Luc à Bruxelles. Il réalise dès lors des livres d'images, des illustrations, gravures, affiches et sérigraphies, et participe à des revues et des expositions en France, Belgique, Italie, mais aussi dans le reste du monde.
On peut voir son travail sur Internet :
www.victorlejeune.com
www.thot.over-blog.com
www.victorlejeune.tumblr.com
Noël GENTEUR, ancien conseiller général du canton de Craonne, ancien maire de Craonne, semblait enthousiaste.
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Noël GENTEUR, entre Jean-Marie LEJEUNE de l'association Le Regain, et l'artiste.
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Daniel CHARLES, maire honoraire, ancien maire de Roucy, président de l'association Le Regain, avec Frank VILTART, chargé de mission du Centenaire de la Guerre 14/18 au Conseil départemental de l'Aisne.
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La cérémonie s'est conclue par le traditionnel verre de l'amitié.
Très belle cérémonie honorant la mémoire des soldats " fusillés pour l'exemple", alors qu'ils étaient seulement épuisés. Ils sont " Morts pour la France" ! En cette période très dure de la Grande Guerre, ils ont sacrifié leur vie , alors qu'ils étaient jeunes. Honneur à eux! Gilberte Touret.