Août 1914, la France vient d’entrer en guerre. Les débuts sont catastrophiques. Jusqu’au 6 septembre, l’armée allemande avance rapidement jusqu’à menacer Paris.
Les troupes britanniques, et la Vème Armée française se replient précipitamment vers l’Aisne, puis la Marne.
Le 29 août, le gouvernement français quitte Paris et s’installe à Bordeaux. Le 4 septembre, l’armée allemande occupe Reims.
Le 6 septembre, la première bataille de la Marne stoppe l’avancée de l’armée allemande qui reflue jusqu’à l’Aisne, la Vesle et la Suippe où les deux armées vont s’enterrer pendant quatre ans.
Du 25 août au 13 septembre 1914, les troupes de la 5ème armée commandées par le Général LANREZAC ont parcouru plus de 450 km à travers l’Aisne pour échapper à l’encerclement de l’armée allemande. Pendant trois semaines, l’Aisne a été le théâtre de combats sanglants de jour, et de marches forcées de nuit. Cet engagement surhumain de 360 000 pioupious face à plus de 600 000 ennemis a permis de sauver toute l’armée française. Pendant ce drame, la population axonaise de plus de 500 000 âmes a essayé de survivre. Beaucoup d’habitants ont dû fuir, certains sont morts. Plus de 150 000 ne sont pas revenus dans leur foyer. L’Aisne a été dévastée.
Pour ne pas « oublier », de nombreuses associations et institutions ont organisé une « MARCHE DE LA VERITE ».
Du 26 août au 13 septembre, un groupe de randonneurs a effectué cette marche forcée, de Fourmies à Craonne, en suivant les traces des soldats de la Vème Armée du Général LANREZAC.
Cinq marcheurs ont effectué la totalité du parcours, mais beaucoup d’autres les ont accompagné le temps d’une ou de quelques étapes.
Le vendredi 12 septembre, la « troupe » est repartie de Fismes, passant par Courlandon, Romain, Ventelay et Concevreux, elle est arrivée à Roucy, accompagnée par 150 élèves du collège de Corbeny.
Samedi 13, à 5h30, après avoir bivouaqué à Roucy, les randonneurs ont repris leur marche dans la nuit pour l’ultime étape.
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La conclusion de cette « Marche de la vérité » est en fait une question qui a taraudé les participants tout au long du parcours : « Comment ces braves « pioupious » qui allaient bientôt devenir les « poilus » ont-ils pu, tout en combattant, effectuer ce périple de 450 km, à pied, sans carte pour se guider, un havresac de 35 kg sur le dos ? »